Les plantes et leurs utilisations méconnues...
Cet article a été réalisé à partir de mes connaissances personnelles mais aussi en rassemblant des informations sur des ouvrages de référence. Je citerais volontiers l'un des tous meilleurs à mon avis : "Guide des plantes sauvages comestibles et toxiques" de F. COUPLAN et E. STYNER. N'hésitez pas à approfondir vos recherches et surtout à vous familiariser avec la/les plantes décrite(s) ; l'identification est la première des sécurités en matière de ramassage de végétaux sauvages.
Je tiens à préciser que, bien qu'ayant vérifié personnellement certaines propriétés décrites ci-dessous, je n'engage absolument pas ma responsabilité dans l'usage (ou la compréhension de l'usage) que vous pourriez faire des végétaux décrits.
La liste des végétaux comestibles, utiles, à usage médical ou toxiques n'est absolument pas exhaustive ; nombre d'autres plantes moins communes (houx, fragon, etc.) ou plus ordinaires (aromatiques, moutardes, choux, etc...) ont elles aussi des propriétés ou des toxicités particulières.
Bonne lecture !!
NB : Je n'ai utilisé que des photographies personnelles, c'est la raison pour laquelle certaines plantes n'ont pas été illustrées. Je m'efforcerai de compléter ces manques au fur et à mesure de mes futurs clichés.
Plantes comestibles, utiles et/ou médicinales :
Achillée millefeuilles (Achillea millefolium) : Elle guérit les plaies, coupures, les hémorroïdes, les varices, les irritations, les ecchymoses, les gerçures, les brûlures et les gales. En tisane, elle stimule la digestion, élimine les crampes d'estomac et favorise la transpiration. Peut remplacer le houblon dans la fabrication de la bière. En pharmacologie, elle est énormément employée pour traiter et guérir toutes les affections gynécologiques mais aussi pour soigner le système urinaire, le système cardio-vasculaire, le système digestif ; elle permet, en inhalation de vapeurs, de dégager efficacement les muqueuses lors d'un rhume des foins. Elle fait baisser la fièvre et combat efficacement les maladies telles que la malaria, le choléra, la thyphoïde... Bref, c'est un plante aux propriétés médicinales extraordinaires !!
Achillée millefeuilles
Achillée naine (Achillea nana) : On la reconnait à ses feuilles très découpées, vert grisâtre et à ses capitules en ombelles aux pétales blancs au centre desquels dominent des étamines jaune orangé. L'Achillée naine pousse dans les Alpes uniquement, entre 1700 et 3800m d'altitude. A préparer en liqueur, excellent !
Achillée naine
Ail des ours (Allium ursinum) : les jeunes feuilles parfument les salades ; elles sont très efficaces pour lutter contre les diarrhées aiguës et chroniques. En jus, elles soignent la toux. On utilise les gousses de cet ail pour faire disparaître cors, durillons et verrues. L'Ail des ours est utilisé en pharmacologie pour faciliter la digestion, réduire les ballonnements, lutter contre les maux d'estomac, stimuler la circulation sanguine, faire baisser la pression artérielle. On l'utilise aussi pour aider à dégager les voies respiratoires.
Airelle (Vaccinium vitis-idaea) : Elle se distingue de la Myrtille par ses feuilles épaisses et coriaces, par ses fleurs blanches (rosées chez la Myrtille) et par ses fruits rouges à maturité (et non violet : Myrtille). Les baies séchées sont utilisées contre la diarrhée et les troubles intestinaux. En décoction, on en fait des gargarismes pour soigner les inflammations de la bouche et de la gorge. La décoction des feuilles traite les affections de l'appareil urinaire (cystites notamment) et le diabète. Riches en vitamine A, les baies améliorent la vision.
Alchémille des alpes (Alchemilla alpina) : En infusion, les feuilles produisent un thé (thé suisse) ; excellent soporifique. Les racines, en infusion, sont un excellent remède contre tous les maux liés à la gynécologie. Les feuilles aident à la cicatrisation des tissus et ont des propriétés hémostatiques (pour stopper les hémorragies). on utilise aussi celles-ci pour calmer les diarrhées.
Amaranthe réfléchie (Amaranthus retroflexus) : Il ne s'agit pas de celle des fleuristes mais bel et bien de l'Amarante sauvage qui pousse dans les champs : Les jeunes feuilles seront récoltées en mai-juin pour les savourer en salade, crues ; plus tard dans la saison, les feuilles seront mangées cuites à la façon des épinards. Les fleurs aussi se savourent quand les épis sont jeunes. Attention, cette plante est parfois classée parmi les plantes toxiques car selon où elle pousse, l'amarante peut concentrer de fortes doses de nitrates et/ou d'oxalates.
Amélanchier (Amelanchier ovalis) : L'Amélanchier est un arbuste des zones calcaires chaudes aux branches rougeâtres, souples, et aux petites feuilles elliptiques d'un vert mat (plus clair dessous). Le fruit, l'amélanche, est juteux, d'une saveur aromatique et sucrée. En séchant sur l'arbuste, l'amélanche prend la goût des raisins secs. Avec ces fruits, on peut faire d'excellentes compotes, des confitures, des gâteaux... Les amélanches sont très nutritives.
Amélanchier
Argousier (Hippophae rhamnoides) : Cet arbuste caractéristique des bords de torrents ou des zones alluvionnaires de montagne se retrouve aussi sur certains cordons dunaires de la Manche et de la Gascogne. Très épineux, il produit des myriades de fruits qui ont la forme de petites baies jaune orangé qui mûrissent vers septembre/octobre. Ces fruits sont très acides car saturés de vitamine C. La cuisson résorbe l'amertume mais amoindrit la quantité de vitamine C résiduelle. On en fait des sirops et des confitures. Mis à macérer, les fruits dégagent une huile très efficaces pour soigner les plaies et les brûlures.
Argousier
Arnica (Arnica montana) : Excellent en usage externe contre les contusions ; par contre, si on l'ingère, il peut-être mortel. Jadis, feuilles et fruits séchés étaient fumées par les montagnards (tabac de mouton).
Arnica
Aspérule odorante (Gallium odoratum) : Les tiges feuillées fraîches sont à récolter, à faire sécher puis sont à faire macérer dans du vin blanc avec des quartiers d'orange et du sucre (cela donne le Maitrank ou vin de mai). Ce vin doit être consommé rapidement et avec modération pour que la coumarine ne se transforme pas en un anticoagulant ! On peut aussi utiliser ces feuilles séchées pour parfumer des crèmes en les faisant macérer dans du lait ou s'en servir pour parfumer le linge ; l'odeur persiste plusieurs années !!
Asphodèle (Asphodelus albus, aestivus, etc.) : Avec le tubercule bouilli et broyé, on peut faire de la farine et du pain. On peut aussi en faire de la colle.
Asphodèle
Aster fausse-pâquerette (Aster bellidiastrum) : Feuilles fraîches écrasées : calment les bleus et les piqûres. En infusion, apaise la toux et la tension. En salade, excellent coupe-faim.
Aubépine (Crataegus laevigata) : Les épines servaient autrefois de clous (grande résistance) ; le bois d'aubépine a une grande résistance aux frottements mécaniques (on en faisait des robinets de tonneau) ; les baies sont comestibles mais insipides. Seuls les fruits de la rare variété "Crataegus azerolus" sont délicieux ! Les fleurs ne doivent pas être consommées (risque d'accident cardio-vasculaires).
Aubépine
Bardane (Arctium nemorosum) : Les racines se consomment cuites à la façon des salsifis. Les pétioles s'utilisent comme des côtes de blettes ou des cardons, après avoir été blanchis. C'est en voyant les fruits de la Bardane s'accrocher à son chien que Georges de Mestral, ingénieur, inventa le procédé du Velcro !!
Bardane
Berce spondyle (Heracleum spondyllium) : Cette grande Ombellifère qui peut atteindre 1.5m, couverte de poils blanchâtres assez raides, un peu piquant au toucher, a une tige dressée, sillonnée-anguleuses. Ses fleurs blanches ont une désagréable odeur d'urine. On peut manger crues les jeunes feuilles qu'on ajoute aux salades. Les feuilles plus âgées seront cuites et constituent un excellent légume. Les jeunes tiges sont croquantes, juteuses et sucrées et dégagent à la coupure une odeur qui rappelle celle de la mandarine. Les inflorescences en boutons se consomment également cuites (quelques minutes à la vapeur ou à l'eau), en légume. Les fruits sont un très bon condiment mais leur goût très prononcé oblige à les utiliser avec modération.
Bouleau (Betula alba) : On peut consommer directement la sève de bouleau ; elle fournit une boisson claire et rafraîchissante, peu goûteuse. On peut la laisser fermenter telle quelle ou avec du miel ou du sucre pour obtenir un "vin de bouleau" pétillant et agréable. Par un procédé de distillation sèche, on peut obtenir un goudron, le brai, qui est antiseptique.
Busserolle, Raisin d'ours (Arctostaphylos uva-ursi) : Cette plante montagnarde, habituée des bois secs, a un port rampant et des petits fruits rouge brillants. On peut consommer les fruits de la Busserolle cuits, en compote. On peut aussi les ramasser, les faire sécher puis les moudre et les tamiser pour obtenir une farine dont on a longtemps fait des bouillies. On ne doit pas consommer les feuilles, très riches en tanins et glucosides.
Busserole (fleurs et fruits)
Calament à grandes fleurs (Calamintha grandiflora) : Forte odeur de citron . Infusée 20 mn dans de l'eau bouillante, la plante entière donne un thé original et tonique couramment utilisé dans l'Aubrac.
Callune (Calluna vulgaris) : On utilisait les branches de cette bruyère aux fleurs roses pour faire des balais.
Callune
Campanules (toutes) : Jadis, on faisait une encre bleue à partir des corolles des fleurs de campanule.
Campanules
Capillaire rouge (Asplenium trichomanes) : On peut soigner les irritations de la gorge et les trachéites avec les tiges feuillées de cette fougère.
Capillaire
Carlines (Toutes) : La plante entière se présente comme un soleil aplati, collé au sol. Les feuilles très épineuses qui entourent le coeur de cette grosse composées, ont la faculté de s'ouvrir en grand lorsque l'air est sec et de se refermer sur le coeur lorsqu'il est humide ; on l'appelle la plante "baromètre" car il suffit d'observer son comportement sur quelques heures pour estimer les variations météorologiques avec une bonne précision.
Carline acaule
Chêne (Quercus petraea) : Les glands de toutes les espèces de chêne se consomment mais ils doivent être cuits à plusieurs eaux. La purée que l'on obtient en les broyant est extrêmement nutritive. Elle se consomme salée ou sucrée. Séchée et moulue, elle fournit une farine d'utilisation instantanée. Torréfiés, les glands se révèlent être un bon succédané de café. Le gland du chêne vert (espèce méditerranéenne) est dépourvu de tanin ; il peut se manger cru ou cuit sans aucune préparation.
Chénopode bon Henri (Blitum bonus-Henricus) : L'identification de cette plante est assez simple ; elle pousse surtout aux abords des habitations de montagne (chalets, bergeries, reposoirs des troupeaux), les feuilles se trouvent au bout de longues tiges et sont triangulaires et munies de 2 oreillettes dirigées vers le bas, le toucher est farineux, presque humide. A cueillir jeune et à consommer en potage, en salade cuite ou en légume d'accompagnement. Plante très riche en fer et en vitamine A. Le Bon Henri est légèrement laxatif. De plus, il contient beaucoup d'acide oxalique : les personnes souffrants de troubles rénaux, hépatiques ou lithiasiques devront éviter d'en consommer ou, à minima, de faire cuire cette plante à plusieurs eaux.
Ciboulette (Allium schoenoprasum) : La tige émincée est un condiment de choix.
Ciboulette
Consoude (Symphytum officinalis) : Il faut faire très attention de ne pas confondre les feuilles de la Consoude avec celles de la Digitale (risque d'empoisonnement grave !!). La feuille de la Consoude est rêche là où celle de la Digitale est douce malgré les poils laineux qui la recouvre. Les feuilles ont une saveur douce mais sont un peu piquantes au toucher. On utilise les jeunes feuilles en salade et on fait cuire les plus âgées qui se révèlent être un délicieux légume. En usage externe, c'est un excellent cicatrisant.
Coquelicots (Tous) : Les jeunes feuilles du coquelicot peuvent être ajoutées crues aux salades malgré leur pilosité. Quant au jeune ovaire, encore tendre, il peut être croqué tel quel pour son bon goût de noisette. La sève du coquelicot contient un sédatif qui peut calmer les toux rebelles et endormir les enfants. Des graines du coquelicot, on extrayait jadis l'huile d'oeillette, absolument pas toxique et aussi goûteuse que l'huile d'olives. Le latex du coquelicot est sans danger contrairement à celui des pavots.
Coquelicot
Cornouiller mâle (Cornus mas) : Cet arbuste de 3 à 7m de haut qui pousse dans les régions chaudes calcaires a des fruits (été) de la forme et de la taille d'une olive, les "cornouilles" ; ils sont rouge vif au début puis, au fur et à mesure de la maturité, ils deviennent rouge sombre et ramollissent. les cornouilles, lorsqu'elles sont bien mûres sont parmi les fruits les plus goûteux de notre flore. On les mange crues.
Cornouiller
Cumin des prés (Carum carvi) : Les jeunes feuilles, très aromatiques et "plumeuses", crues, peuvent agrémenter les salades et, cuites, les soupes. Les racines, pivotantes, fusiformes et charnues, peuvent être consommées comme des carottes. Les fruits (ou graines de carvi) parfument le pain, certains fromages, la choucroute, les ragoûts...
Dryade à huit pétales (Dryas octopetala) : On prépare un excellent thé avec les feuilles infusées.
Dryade
Eglantiers (Rosiers sauvages) : On ramasse les fruits rouge à orangé selon les espèces, appelés cynorrhodons, que l'on passera au mixer pour obtenir une purée ou que l'on épépinera un à un (très fastidieux) pour ôter les poils (très irrtants) et les graines dures. Il est préférable d'attendre que le gel soit passé au moins une fois sur les baies car elles sont alors molles et plus facilement utilisables. On peut consommer les cynorrhodons préparés crus, tels quels ou en purée, confiture ou tisane. La teneur remarquable des cynorrhodons en Vitamine C, (20 fois plus qu’une orange) en fait un protecteur majeur contre les attaques virales de l’hiver : grippe, rhume, fatigue. Ils contiennent également de la vitamine B, PP, provitamine A et sels minéraux. Par contre, la vitamine C se détruisant assez facilement à la chaleur, l'effet thérapeutique du cynorrhodon sera plus important avec des fruits frais ou congelés qu'avec des fruits cuits ou chauffés. Leurs propriétés astringentes sont utilisées en tisanes contre les diarrhées. Leurs propriétés diurétiques stimulent l’appareil urinaire.
Cynorrhodons d'Eglantier
Epicéa (Picea abies) : Voir Sapin.
Epilobe en épi (Epilobium angustifolium) : On en consomme, cuites, les jeunes pousses lorsqu'elles sont encore bien tendres. On les fera cuire à la vapeur ou à l'eau avant de les servir avec une sauce. On peut également couper les tiges, même âgées, en tronçons dont on extraira la moelle un peu gélatineuse et sucrée que l'on mangera crue, telle quelle. Les feuilles de l'Epilobe, mise à macérer dans l'eau d'un bocal exposé au soleil (thé solaire) donnent une boisson agréable. Les aigrettes du fruit étaient jadis utilisées pour fabriquer des mèches de bougie.
Epilobe
Epine Vinette (Berberis spinosa) : Les jeunes feuilles ont une saveur acidulée qui agrémente les salades ou s'apprécient mâchonnées durant une marche ! Attention toutefois à ne pas en abuser car leur acidité est due à l'acide oxalique dont l'accumulation est très néfaste (troubles rénaux, hépatiques, lithiasiques ou arthritiques). Autrefois, on utilisait l'écorce de la racine pour teindre la laine en jaune grâce à l'alcaloïde qu'elle contient, la berbérine. Personnellement, je me prépare un vin très particulier avec cette plante (1 litre de vin rouge, 150 g de sucre blanc ou roux, 200 g de baies d'Epine vinette). Je laisse macérer le tout en remuant de temps en temps durant un mois. Il n'y a plus qu'à le consommer froid ou chaud, sans en abuser !
Epine vinette (fruits et fleurs)
Euphraise naine (Euphrasia nana) : Son principe actif, l'aucubine, est utilisé contre les conjonctivites, le larmoiement, les ophtalmies légères et les orgelets (usage médicinal reconnu par la médecine d'aujourd'hui !).
Euphraise
Ficaire (Ranunculus ficaria) : Encore une Renonculacée qui peut se consommer ! Il faut s'assurer d'avoir correctement identifié la plante (forme des colonies, feuilles en forme de coeur, fleurs à 6-12 pétales jaune d'or, 3 sépales seulement sous le calice floral, floraison printanière). Seules les toutes jeunes feuilles pourront être mangées crues. Les autres feuilles seront cuites à l'eau pour éliminer leur âcreté puis cuisinées. C'est un bon légume, non désagréable.
Ficaire
Fougère aigle (Pteridium aquilum) : Le rhizome (racine) noir, épais et profond de la fougère aigle est parfois suffisamment gros et riche en amidon pour pouvoir être consommé. Il doit impérativement être cuit. Quant aux jeunes pousses, on les fait bouillir et on les mange à la façon des asperges ; leur goût est agréable. Crue, la fougère aigle est toxique dans toutes ses parties.
Genévrier cade (Juniperus oxycedrus) : On pourra consommer ses grosses baies brun orangé telles quelles ou en purée comme dessert. Ne pas en abuser, cela pourrait entraîner des problèmes rénaux.
Genévrier cade
Grassette commune (Toutes) : On peut utiliser les feuilles pour faire cailler le lait.
Grassette
Hêtre (Fagus sylvatica) : On peut en manger les jeunes feuilles qu'on ajoute à des salades. Les fruits (faînes) sont excellents crus et encore meilleurs légèrement grillés. On peut les utiliser en les ajoutant aux légumes cuits à la vapeur. On peut torréfier les faînes pour en faire un succédané de café.
Hysope (Hyssopus officinalis) : Une infusion de feuilles d'Hysope est particulièrement conseillée lors des épisodes bronchiques avec toux grasse. les feuilles parfument très bien (sans en abuser) viandes et poissons gras : facilite la digestion des graisses. Mises à macérer dans de l'alcool de fruits, on en obtient une excellente liqueur !
Joubarbes (Toutes) : Toutes sont utilisées pour calmer les cors aux pieds, brûlures ou hémorroïdes.
Joubarbe
Lamier blanc (Lanium album) : Semblable à l'Ortie, le Lamier s'en distingue par son absence de poils urticants et par ses grandes fleurs blanches. Tous les Lamiers sont comestibles. Ces plantes se dégustent comme l'Ortie (les jeunes feuilles crues, en salade ; les plus vieilles en soupe, en gratins, etc...
Lamier blanc
Lavande (Lavandula angustifolia) : C'est un puissant antidote au venin de certains serpents ; la lavande a aussi une action antiseptique et désinfectante. Son odeur repousse de nombreuses "petites bêtes" !
Lavande
Linaigrettes (Toutes) : Les populations du nord de l'Europe utilisent les fleurs de linaigrettes pour ouatiner les vêtements.
Linaigrette
Lysimaque commune (Lysimachia vulgaris) : Ses feuilles soignent les contusions comme celles de l'arnica ; la plante fournit aussi un colorant jaune très puissant.
Mauve (Malva sylvestris) : Il s'agit d'une grande plante (jusqu'à 120 cm) aux feuilles à 5 lobes, vert foncé, et aux grandes fleurs à 5 pétales rose pourpré. En cas de confusion avec une autre mauve, aucun souci ; toutes les Mauves sont potentiellement comestibles. Les feuilles de Mauve sont tendres, même les moins jeunes, et peuvent agrémenter des salades. Lorsqu'ils sont jeunes, les petits fruits peuvent être consommés directement ou ajoutés à des salades. Cuites, les feuilles de Mauve ont une texture mucilagineuse ; on les utilisera plutôt en soupe.
Mélèze (Larix decidua) : infusion de feuilles en tisane (préparation immédiate) ou encore mieux, macération de fleurs et bourgeons (longue macération dans du sucre). Le bois de mélèze est un bois dur, très résistant à l'usure et au temps.
Mélèze
Mélilot officinal (Melilotus officinalis) : Aucune confusion possible ; tous les mélilots peuvent être utilisés. En séchant, les feuilles et les fleurs de Mélilot dégagent un parfum suave qui rappelle la vanille ; ceci est dû à la coumarine. On peut en faire d'excellente infusions ou en aromatiser les plats sucrés.
Mélilot
Menthes (Toutes) : Toutes les parties aériennes de la plante servent à calmer les bronches et à apaiser l'anxiété ; stimule l'appétit gastrique et sexuel ! La menthe stockée dans les granges et greniers éloigne les araignées, la vermine et les souris.
Millepertuis (Hypericum perforatum et autres) : Froissées ou broyées, les feuilles produisent un suc rouge sang, cicatrisant, capable d'étancher le sang ou de guérir brûlures et blessures. Consommé en tisane, elles ont une action sur les bronches, les cystites et les gastrites (action antibactérienne). Récemment, la pharmacologie a découvert qu'il permettait d'amoindrir les effets de la dépression.
Millepertuis
Molène bouillon-blanc (genre Verbascum) : On peut utiliser la tige, imprégnée de matière grasse (mettre à tremper dans de l'huile de noix ou autre...), pour en faire une torche ou une mèche de lampe. Les feuilles servaient autrefois à fourrer les sabots des paysans, étant douces et épiasses à la fois.
Myrtille (Vaccinium myrtillus) : Les baies séchées sont utilisées contre la diarrhée et les troubles intestinaux. En décoction, on en fait des gargarismes pour soigner les inflammations de la bouche et de la gorge. La décoction des feuilles traite les affections de l'appareil urinaire et le diabète. Riches en vitamine A, les baies améliorent la vision.
Myrtilles en devenir
Noisetier (Coryllus avellana) : Inutile de s'attarder sur la consommation agréable et bénéfique des noisettes !!
Nombril de Venus ou Ombilic (Umbilicus rupestris) : Cette plante glabre qui pousse sur les vieux murs s'identifie facilement par la forme ronde de ses feuilles cassantes aux franges lobées. Les feuilles sont également concaves et pourvues d'un long pétiole. Celles-ci se mangent crues, telles quelles ou en salade et sont excellentes. On évitera de consommer les inflorescences, amères ! On peut peler les feuilles et les disposer sur des plaies pour aider à leur cicatrisation.
Origan (Origanum vulgare) : Particulièrement utilisé pour faire disparaître le torticolis (cataplasme de feuilles préalablement chauffées dans une poêle). Les sommités florales peuvent être utilisées pour faire un excellent thé rouge ou pour extraire un puissant colorant rouge afin de teindre la laine.
Orpin âcre (Sedum acre) : Jadis, il remplaçait le poivre pour épicer les plats. Attention, à fortes doses, en usage externe, il peut irriter la peau et provoquer des cloques.
Sedum ou Orpin âcre
Orpin blanc (Sedum album) : feuilles et tiges en cataplasme pour apaiser les inflammations. On peut manger les feuilles comme on utilise les cornichons, en condiment.
Sedum album ou Orpin blanc
Orpin réfléchi (Sedum reflexum) : Il s'agit de l'Orpin des murailles, avec son aspect typique en manchon, ses feuilles cylindriques vertes à gris-bleu. Les fleurs jaunes poussent en ombelles. Il faut être sûr d'avoir correctement identifié la plante avant de la consommer. Seuls le Sedum réfléchi, le Sedum blanc et le Sedum reprise devront être utilisés. Leurs feuilles sont tendres et charnues, remplies d'un jus acidulé. On peut les croquer directement ou les ajouter à une salade. On peut aussi les poêler ou les cuire à la vapeur. On pourra utiliser les feuilles du Sedum reprise, après en avoir pelé la cuticule, pour les appliquer sur des plaies, coupures et brûlures et favoriser ainsi leur cicatrisation.
Orpin reprise ou Herbe à la coupure (Hylotelephium telephium) : Puissant cicatrisant.
Ortie dioïque (grande Ortie) : Soumises au rouissage comme le chanvre, les tiges ont été utilisées par les pêcheurs de différents pays pour la fabrication de cordages et de filets. Bien évidemment, on peut manger crues les jeunes feuilles (hachées et mélangées à de l'huile d'olives ou du beurre, elles pourront être tartinées sur du pain). Il faut s'abstenir de manger les vieilles feuilles crues car alors, le risque d'irritation des voies urinaires serait grand ! Les feuilles plus âgées seront dégustées en soupe, en gratins, en quiches, etc... Les feuilles d'ortie sont très riches en protéines. Pour cueillir les feuilles sans se piquer, il faudra les saisir par le bas, en remontant sous la plante !
Oseille (Rumes acetosa) : Très acides, les feuilles d'Oseille crues donnent aux salades une note rafraîchissantes. L'Oseille se fait cuire en soupe, en purée, en omelette. Sa saveur marquée impose un emploi modéré. Macérées dans de l'eau, légèrement sucrée ou miellée, elles forment une sorte de limonade. Le jus obtenu par écrasement des feuilles de cette espèce permet d'effacer les tâches d'encre ! Attention, les oseilles contiennent beaucoup d'acide oxalyque qui peut provoquer la formation de calculs et inhiber l'absorption du calcium ! A consommer donc avec modération !!
Oxyria (Oxyria digina) : Cette plante vit en montagne, sur les rochers. Ses feuilles évoquent la forme d'un rein et ont une saveur acide, comme celle des Oseilles. On peut consommer les feuilles crues, en salades ou cuites mais un usage prolongé et incontrôlé peut être dangereux ; l'acide oxalique contenu dans les feuilles peut irriter l'organisme. En cas d'arthrite ou de rhumatismes, il vaut mieux consommer cette plante cuite à plusieurs eaux.
Oxyria
Oursin bleu de Provence (Echinops ritro) : Propriétés analgésiques qui soulagent les maux de dents. Bon courage pour ramasser ce chardon particulièrement épineux et robuste !!
Oursin bleu
Pariétaire (Parietaria officinalis) : C'est une habituée des régions chaudes et des vieux murs. La plante entière est tendre, y compris la tige. Crue, on la coupe finement pour l'ajouter à des salades. C'est aussi un bon légume cuit. La pariétaire est riche en nitrate de potassium ; on évitera de trop en abuser même si cette plante n'est absolument pas toxique.
Pastel des Teinturiers (Isatis tinctoria) : Les feuilles sont broyées pour obtenir une pâte en grosses boules (boules de Cocagne). une teinture bleue est obtenue de ces cocagnes séchées et réduites en poudre.
Pédiculaires à fleurs rouges (Tartarie rouge) : Après infusion, les fleurs étaient utilisées en lotion externe pour détruire les poux.
Pédiculaire
Pétasite (Petasites hybridus) : Les feuilles appliquées sur la chevelure débarrassent des poux. A la campagne, ces feuilles étaient aussi utilisées pour envelopper le beurre.
Pins (Pinus sp.) : La partie la plus intéressantes de toutes les espèce de pins, c'est la résine. Contrairement à certaines idées reçues, la résine du pin n'a rien à voir avec sa sève ! Le rôle de la résine, cette substance liquide à demi-visqueuse, est principalement d'assurer la cicatrisation des plaies de l'arbre. La résine se forme à partir d'huiles essentielles contenues dans les cellules du végétal. Lorsque la résine atteint l'extérieur de l'arbre, elle se solidifie par évaporation et polymérisation. La résine a un pouvoir antiseptique, notamment à l'état liquide ; on peut l'appliquer directement sur une plaie. Mêlée, fondue, à de la cendre "blanche" récupérée dans le feu froid, on obtient une pâte qui permet de se savonner très efficacement à condition d'y adjoindre un peu d'argile (ou de glaise) et du sable de rivière très fin. Enfin, mêlée fondue à du charbon de bois, elle permet d'obtenir une colle forte
Attention : Lorsqu'on fait fondre de la résine, on fait son possible pour ne pas inhaler les vapeurs et on s'assure surtout de ne pas en faire couler sur le feu car elle est très inflammable !
Résine de pin
Pissenlit (Taraxacum sp.) : Les racines torréfiées donnent un breuvage similaire à la chicorée. Les feuilles tendres sont excellentes en salade, crues.
Plantains (Toutes espèces à feuilles développées) : Les feuilles sont à utiliser en décoction ou en cataplasme contre les diarrhées, la toux, les plaies, les panaris, les piqûres d'insectes. Calment les brûlures d'orties. Excellent cicatrisant.
Polypode vulgaire (Polypodium vulgare) : Le rhizome (qui se récolte à compter du mois de septembre), nettoyé et pelé, peut être sucé et mâchonné ; il a un agréable goût de réglisse ; propriétés laxatives.
Populage (Caltha palustris) : Cette plante est l'une des très rares renonculacées qui peut se consommer, à certaines conditions ! Il faudra d'abord s'assurer d'avoir correctement reconnu la plante (habitat en bords de ruisseaux, feuilles presque rondes (orbiculaires), en coeur à la base et grandes fleurs jaune vif à 5 pétales). Ensuite, on fera cuire à une ou deux eaux les feuilles récoltées pour en éliminer les substances toxiques. On pourra alors cuisiner les feuilles en gratins, en soupe, etc...
Potentille tormentille (Potentilla erecta) : Sa racine, torréfiée, remplaçait autrefois le café. La racine rouge était utilisée pour produire un colorant. En Laponie, ce "jus" sert toujours à tanner et à teinter le cuir. Une plante excellente pour traiter les diarrhées les plus fortes.
Prêles (Toutes) : Elles sont très riches en silice et en sels minéraux ; pour autant, on peut consommer les toutes jeunes pousses sans toutefois en abuser. En effet, en grande quantité, les prêles peuvent être dangereuses du fait des alcaloïdes qu'elles contiennent (nicotine notamment !). Elles sont parfaites pour récurer la vaisselle et pour polir les bois.
Prêle
Primevère acaule (Primula vulgaris) : Toutes jeunes, les feuilles de Primevère sont comestibles crues. Elles ont une saveur un peu piquante. Plus vieilles, les feuilles devront être cuites, en soupes ou en légumes, mais vu que le goût est un peu fort, il y aura intérêt à les mélanger à d'autres légumes. On peut utiliser les fleurs pour décorer les salades et les desserts. La Primevère officinale et la Primevère élevée s'utiliseront de la même manière. En usage externe, appliquées contre une ecchymose, les feuilles de Primevère font des merveilles pour résorber celle-ci.
Primevères
Pulmonaire (Pulmonaria officinalis) : Toutes les espèces de Pulmonaires sont comestibles. Les feuilles ont une saveur douce proche de celle de la Consoude, tout en étant moins piquantes au toucher. On utilise les jeunes feuilles en salade et on fait cuire les plus âgées qui se révèlent être un délicieux légume.
Pulmonaires
Raiponce en épi (Phyteuma spicatum) : Les feuilles se mangent en salade ; les sommités, non encore fleuries, se dégustent cuites à la vapeur comme des asperges. La racine a une chair blanche, tendre et croquante à la saveur douce et sucrée mais la cassure laisse s'écouler un latex jaune soufre ; on la consommera donc de préférence cuite, à l'eau, à la poêle ou sous la cendre.
Raiponce ovale
Reine des prés (Filipendula ulmaria) : Feuilles, fleurs et fruits froissés donnent une odeur très particulière de médicament. On peut faire infuser les différentes parties de la plante pour obtenir un boisson agréable, tout comme on peut en faire macérer dans du vin blanc en quantité modérée pour le parfumer. Propriété des racines, feuilles et surtout sommités fleuries très proches de celles de l'aspirine (acide acétylsalicylique) à condition d'avoir fait sécher au préalable ces parties de plante.
Renoncule à feuilles d'Aconit (Ranunculus aconitifolius) : Vénéneux mais les feuilles en cataplasme chassent les verrues et calment les brûlures (hors plaie !).
Renoncule à feuilles d'Aconit
Renouée bistorte (Persicaria bistorta) : Cette plante des prairies humides de montagne, aux petites fleurs rose pale groupées en épis denses, ont bien des vertus. Leur rhizome, grosse racine à la chair rose pâle, tordue deux fois, courte et renflée (qui doit être longuement trempé dans l'eau puis cuit sous la braise ou bouilli), est très nutritif. Les grandes feuilles, lorsqu'elles sont jeunes et tendres, peuvent être consommées crues. Plus vieilles, on les fera cuire à deux eaux pour enlever leur amertume (le potage prend une coloration blanchâtre surprenante). A déguster avec modération à cause de la forte concentration en acide oxalique.
Renouée des oiseaux (Persicaria aviculare) : Très efficace contre les diarrhées et dysenteries.
Renouée vivipare (Persicaria viviparia) : Souche charnue, comestible, à l'excellent goût de noisette.
Rhubarbe des moines (Rumex pseudalpinus) : les pétioles charnus, acidulés seront cuits pour en faire des compotes, des confitures et des tartes.
Ronce (Toutes) : Débarrassée de ses épines, la tige de ronce peut être fendue pour obtenir des lanières nommées éclisses, que l'on laissera un peu sécher avant de les tresser en vannerie. Les feuilles de ronce fraîches, écrasées entre les doigts puis appliquées sur la peau sont un excellent remède pour arrêter des saignements. Les feuilles, infusées, constituent un puissant antidiarrhéique !
Roseau (Phragmites ou Arundo) : Taillé, on peut en faire un stylo, une flûte, des canisses...
Rumex alpin (Rumex alpinus) : Cette grande plante robuste qui forme de vastes colonies près des habitats de montagne a de grandes feuilles molles, en coeur à la base, à oreillettes arrondies. Les feuilles sont ondulées sur leurs bords et parcourues de nombreuses nervures en réseaux. Les tiges des feuilles (pétiole) sont rougeâtres, épaisses et creusées en gouttière dessus. Les feuilles, jeunes et vieilles, se consomment cuites ; elles ne sont pas amères. On peut aussi manger crues les tiges des feuilles que l'on pèle au préalable. Cuit comme la rhubarbe, on peut en faire d'excellentes compotes et tartes.
Salicaire (Lythrum salicaria) : Les sommités fleuries, séchées, ont des propriétés reconnues pour soigner les hémorragies, les diarrhées infectieuses, les hémorroïdes et les ulcères.
Salsepareille (Smilax aspera) : Les jeunes poussent de la salsepareille se consomment à la façon des asperges sauvages. Voir aussi la même plante dans la section des plantes toxiques.
Salsepareille
Sapin (Abies alba) : Les jeunes pousses peuvent être consommées telles quelles ou ajoutées à des salades ; leur saveur est acidulée et rappellent le citron. Ne pas confondre le sapin (feuilles sur 4 rangs) avec l'if (feuilles sur deux rangs) toxique.
Jeunes pousses de Sapin
Saponaire faux-basilic (Saponaria ocymoides) : Produit du savon mais moins que la saponaire officinale.
Saponaire faux basilic
Saponaire officinale (Saponaria officinalis) : Riche en saponines, feuilles, fleurs et rhizomes produisent une mousse vert pâle ou blanc rosé quand on les froisse avec de l'eau.
Saponaire officinale
Sarriette (Satureja montana) : Puissant désinfectant intestinal ; On en fait des infusions avec toutes les parties aériennes de la plante pour apaiser les coliques et toutes les intoxications alimentaires.
Saxifrage à feuilles en coin (Saxifraga cuneifolia) : Contient des saponines ; froissées, les feuilles peuvent fournir du savon !
Saxifrage à feuilles en coin
Sceau de Salomon (Polygonatum multiflorum) : Son rhizome contient de l'amidon et a servi à faire du pain en période de disette (consommé cru, il est très irritant et dangereux) ; en usage externe, il est utilisé comme antiecchymotique.. Ne pas consommer les baies noires, légèrement toxiques !
Sceau de Salomon
Serpolet, Thym serpolet (Thymus serpyllum) : Action antiseptique, antispasmodique, digestive, diurétique, expectorante, tonique et vermifuge ! bref, à utiliser régulièrement !
Serpolet
Silène enflé (Silene vulgaris) : Cette plante aisément reconnaissable à ses fleurs blanches à 5 pétales dont le calice est renflé comme une outre offre des jeunes pousses très tendres et croquantes. Leur goût se rapproche un peu de celui des petits pois. On les consomme cuites à la vapeur ou à l'eau.
Sureau noir (Sambucus nigra) : Les baies peuvent être consommées cuites, en confiture, en gelée et sous forme de vin. Attention, consommées crues et à forte dose, les baies de sureau particulièrement celles du sureau rouge, peuvent être toxiques. Les fleurs parfument délicieusement le vin, le vinaigre et toute boisson dans laquelle on les a mises à macérer. Les fleurs de sureau contiennent principalement des flavonoïdes (quercetine et rutine), des triterpènes, des acides phénoliques, des huiles essentielles et des minéraux. Ces précieux actifs lui procurent des propriétés anti-inflammatoires, anti-histaminiques, anti-rhumatismales, antivirales et diurétiques. Les fleurs de sureau, fraîches ou séchées, dégagent un parfum remarquable. En tisane, ses actions diaphorétiques et antivirales permettent de lutter efficacement contre les rhumes et les grippes. Tandis que son action antiallergique aide à rétablir la santé des muqueuses en cas de sécrétions trop abondantes comme lors de rhumes des foins. Possédant des actions diaphorétiques et diurétiques (qui favorisent la transpiration et la sécrétion des urines), les fleurs de sureau ont longtemps été utilisées comme cure printanière.
Trèfle alpin (Trifolium alpinum) : Se reconnaît à ses têtes florales composées de 3 à 12 fleurs odorantes, longues et roses. Sa racine à saveur de réglisse peut être dégustée comme une sucette.
trèfle alpin
Trèfle bai (trifolium badium) : Fleurs d'abord jaune vif puis brunes en vieillissant, semi-sphériques. Les fleurs séchées étaient ajoutées au tabac lors des temps de disette.
Tussilage (Tussilago farfara) : l'infusion des fleurs et des feuilles, au goût de miel, est utilisée pour soigner les toux, bronchites, trachéites et rhumes. les capitules de tussilage peuvent être consommés crus en salade ou revenus dans du beurre dans une poêle.
Violette (Viola odorata) : Toutes les violettes sont comestibles hormis Viola tricolor (la Pensée sauvage). Les feuilles de Violette, tendres, peuvent être ajoutées crues à des salades. Cuites, elles sont mucilagineuses et on peut en préparer des soupes épaisses (effet "Tapioca"). On peut utiliser les fleurs pour décorer les plats ou pour parfumer des desserts.
Attention, danger : Viola tricolor est toxique !!
Violette "comestible"
Vipérine vulgaire (Echium vulgare) : les jeunes feuilles se mangent crues, en salade. En infusion, bon remède contre la toux et les maux de têtes.
Vipérine
Plantes toxiques/mortelles à ne pas consommer :
Aconit (tous) : Danger, poison violent chez toutes les parties de la plante, quelque soit l'espèce d'Aconit !!! L'Aconit napel, aux grandes fleurs bleues en capuchon, est certainement la plante toxique la plus dangereuse de toute le flore française, suivi de près par l'Aconit paniculé et la variété "variegatum". L'ingestion d'une petite partie de la plante provoque des troubles nerveux, visuels et cardiaques qui entraînent souvent très rapidement la mort ! Le simple fait de cueillir la plante peut occasionner des dermites, voire des intoxications si son suc pénètre dans l'organisme par des écorchures aux doigts ! L'aconitine est mortelle pour l'homme à la dose de 5 mg !!
Aconits
Actée en épi (Actea spicata) : Toxique, surtout les baies ; très irritant. Intoxication si ingestion. une dizaine de fruits peut provoquer la mort !
Actée en épi
Adonis d'été (Adonis aestivalis) : L'Adonis d'été est le plus violent mais tous les Adonis sont particulièrement toxiques. Ils provoquent des troubles cardiaques qui, à forte dose, entraînent la mort.
Adonis
Amandier (Prunus amygdalus) : Le noyau, c'est à dire l'amande elle-même, contient un hétéroside composé de cyanure, l'amygdaline. Les symptômes d’empoisonnement à l’acide cyanhydrique apparaissent à partir de 400 mg d’amygaline par Kg de poids corporel, ce qui chez un adulte de 70 Kg correspond à environ 50 noyaux d’abricots ingérés. On peut donc dire, sans hésitation que l'amande peut être mortelle, à condition toutefois d'en manger de grandes quantités sur un laps de temps très court puisque le corps est capable d'éliminer assez rapidement l'acide cyanhydrique. Ce sont tous les noyaux du genre "Prunus" qui peuvent s'avérer toxique, c'est à dire les amandes contenues dans les noyaux de cerise, d'abricot, de prune, de pêche... Vous reprendrez bien une dragée ?
Ancolie (toutes) : Considérées comme dangereuses, notamment leurs graines.
Ancolies
Anémones (toutes) : Les Anémones doivent toutes être considérées comme des plantes toxiques. On signale des vomissement, diarrhées, sang dans les urines, engourdissements, difficultés respiratoires, faiblesses musculaires, convulsions liés à des cas d'ingestions de l'Anémone pulsatille et l'Anémone des bois. Les anémones sont irritantes à l'état frais (protoanémonine). Une fois sèches, elles sont inoffensives.
Anémones
Aristoloche (genre Aristolochia) : L'acide aristolochique peut provoquer des troubles digestifs, rénaux, nerveux et respiratoires.
Aristoloche
Arnica (Arnica montana) : On se sert principalement de la teinture alcoolique des capitules, en application, comme antiecchymotique et antiphlogistique. S'ils venaient à être consommés, les capitules d'Arnica provoqueraient des troubles digestifs, nerveux et cardiaques. On suppose qu'une poignée de fleurs pourrait entraîner la mort.
Arnica
Arum tacheté (Arum maculatum) : Les différentes espèces d'Arum sont rubéfiantes et extrêmement irritantes. le contact de leur suc avec la peau ou les yeux est dangereux. L'ingestion d'un morceau de plante peut provoquer un oedème de la gorge pouvant entraîner la mort par asphyxie. Les fruits, rouges, luisants et attirants sont out autant redoutables !
Arum
Asclépiade dompte venin (Vincetoxicum hirundinaria) : La plante peut provoquer des troubles digestifs, nerveux, respiratoires et cardiaques.
Asclépiade dompte-venin
Baguenaudier (Colutea arborescens) : Cet arbuste méditerranéen de la famille des Fabacées aux fleurs jaunes papilionacées produit de grosses gousses gonflées "en outre" de couleur beige, un peu translucides, qui contiennent de grosses graines. Celles-ci sont très purgatives et doivent être considérées comme très toxiques.
Baguenaudier
Belladone (Atropa belladonna) : Danger !! L'absorption de toute partie de la plante peut provoquer la mort par paralysie des muscles respiratoires. Le fruit, une petite "tomate" noire et brillante est attirant et doux en saveur mais il est tout aussi redoutable que les autres parties de la plante. Attention aux enfants !!
Bonnêt d'êveque ou Fusain d'Europe (Euonymus europaeus) : Toutes les parties de cet arbuste sont toxiques mais ce sont surtout les graines qui sont dangereuses. Très irritant du tube digestif, violentes diarrhées. Cardiotoxique par action voisine de la digitaline. Syncopes possibles. Convulsions. Une trentaine de ses graines consommées constituerait une dose léthale.
Bonnet de prêtre
Bourdaine (Rhamnus frangula ou Frangula alnus) : Ecorce et fruits toxiques (puissant purgatif).
Bourdaine
Bryone (Bryonia dioica) : Toute la plante est toxique, en particulier la racine et les fruits (baies rouges semblables à des groseilles). Plante vésicante, purgative, vomitive. Convulsions tétaniques, hypothermie, crampes et coma. 40 baies suffiraient à tuer un adulte, 15 un enfant !
Fruits de la Bryone
Chélidoine (Chelidonium majus) : Plante entière très toxique (neurotoxique). Le latex jaune de la plante est irritant, en particulier pour les muqueuses. L'ingestion de feuilles fraîches a parfois produit de graves troubles digestifs, nerveux et cardiaques. La racine serait particulièrement toxique.
Chèvrefeuille (tous) : Tous les fruits des Chèvrefeuilles sont toxiques (douleurs abdominales et de vomissements) et peuvent parfois entraîner la mort.
Chèvrefeuilles
Cigüe vireuse (Conium virosa) et Grande Cigüe (Conium maculatum) : La Cigüe vireuse ne se rencontre que dans les marais. Quant à la Grande Cigüe, elle se reconnait à son port typique des Ombellifères, à la coloration pourprée de la base des pétioles et de la tige, aux petites ombelles (comparée à la taille de la plante), à ses fruits globuleux et à son odeur désagréable au froissement. Ces deux plantes sont extrêmement dangereuses et leur ingestion, même en petite quantité entraîne bien souvent la mort.
Colchique (Colchicum autumnale) : Les fleurs rose mauve du Colchique s'épanouissent de la fin de l'été au début de l'automne mais ses feuilles et ses fruits apparaissent au printemps ; il est important d'apprendre à les reconnaître car sans les fleurs, impossible de penser de prime abord qu'il s'agit de Colchique. Dans toutes ses parties mais surtout dans ses graines, la Colchique contient un alcaloïde très puissant, la colchicine. C'est une plante très toxique qu'il ne faut absolument pas ingérer : Risque de mort !!
Colchique
Corydale digitée (Corydalis solida) : La Corydale digitée et la Corydale creuse passent pour être toxiques, en particulier leur racine, qui peut produire des troubles nerveux. Les Corydales renferment plusieurs alcaloïdes, dont la bulbocapnine et la corydalline, paralysant la moelle épinière à fortes doses.
Corydale
Cotoneasters (genre Cotoneaster) : Les baies sont faiblement toxiques.
Cotoneaster
Cytise (Laburnum anagyroides) : Toutes les parties de cet arbuste, haut de 3 à 10 mètres, à la floraison magnifique (longues grappes pendantes de nombreuses fleurs jaune vif), sont toxiques mais ce sont surtout les fleurs qui sont la cause d'accident car elles sont facilement confondues avec celles de l'Acacia, dont on fait des beignets. La plante provoque de graves troubles digestifs, nerveux et respiratoires pouvant être mortels. Tous les Cytises partagent les mêmes alcaloïdes et tous sont dangereux, voire mortels.
Cytise des Alpes
Daphné (tous) : On incrimine plus particulièrement le Daphné camélée, le Daphné garou, le Daphné lauréole et le Bois-gentil; L'écorce de la tige et des racines peut être mortelle si on l'ingère. La consommation d'une douzaine de leurs fruits peut conduire à une issue fatale.
Daphnés
Datura (Datura stramonium) : Cette plante provoque des troubles digestifs, cardiaques, respiratoires et visuels accompagnés de délire et d'hallucinations intenses et prolongées. La mort survient fréquemment.
Dauphinelle (toutes) : Les dauphinelles renferment un alcaloïde proche de ceux des Aconits.
Dauphinelle
Digitales (toutes) : Leur principe actif, la digitaline, est très toxique : Par son action sur le muscle cardiaque, la digitaline peut entraîner rapidement la mort. la dose léthale serait d'environ 10g de feuilles séchées, 40g de feuilles fraîches.
Digitales
Dryoptéris de Villars (Dryopteris villarii) : Il s'agit d'une fougère de zone montagneuse qui se rencontre plutôt dans les éboulis calcaires. ses frondes sont collantes et glanduleuses sur la face inférieure. Les rhizomes sont utilisés pour expulser le ténia. A part cela, la plante doit être considérée comme étant toxique.
Genêt d'Espagne (Spartium junceum) : toutes les parties du Genêt d'Espagne sont toxiques. Leur ingestion peut provoquer des troubles digestifs et cardiovasculaires qui peuvent être graves, dus à la spartéine, un alcaloïde toxique à fortes doses. Les rameaux renferment de la cytisine, alcaloïde toxique dont l'action est semblable à celle de la nicotine.
Genêt d'Espagne, Spartier
Gesses (Toutes) : Les jeunes pousses, les très jeunes gousses tendres et les graines ont parfois été consommées cuites ; elles sont généralement bonnes. Toutefois, on s'est aperçu que les graines des Gesses consommées en grandes quantités, étaient responsables d'une maladie dégénérative grave : Le lathyrisme !!
Gesses
Globulaire turbith (Globularia alypum) : Cette globulaire des garrigues provençales contient un hétéroside vénéneux qui est la globularoside. A forte dose, elle possède un effet hypothermique comme elle peut accélérer la respiration et provoquer des vertiges.
Globulaire turbith
Gui (Viscum album) : Si les parties vertes de la plante sont peu toxiques, les baies blanches du gui ont provoqué des troubles digestifs et cardiovasculaires occasionnellement mortels.
Hellébore fétide (Helleborus foetidus) : Les Hellébores sont irritantes et toxiques ; elles renferment un hétéroside cardiotoxique, des alcaloïdes et de la protoanémonine.
Hellébore fétide
Hépatique (Anemone hepatica) : Comme toutes les Renonculacées, l'hépatique doit être considérée comme une plante toxique et dangereuse. Elle se reconnait facilement à sa floraison très précoce et à ses feuilles en forme de foie humain (3 lobes). Les fleurs peuvent aller du blanc au violet foncé en passant par le rose, le fushia, le mauve...
Hépatique
If (Taxus baccata) : L'If est un arbre puissant qui peut atteindre une dizaine de mètres de haut. Vu de loin, il ressemble un peu à un sapin mais ses feuilles poussent sur deux rangs seulement (4 chez le sapin) sur les rameaux. Toutes les parties de cet arbre sont toxiques sauf l'arille (baie), rouge et charnue qui entoure la graine. Attention, la graine est elle violemment toxique !!! On employait autrefois la sève d'If pour empoisonner les flèches.
Jusquiame noire (Hyoscyamus niger) : Grande plante à l'odeur désagréable et aux poils collants, la jusquiame (noire ou blanche) est très toxique (atropidine et scopolamine) mais moins toutefois que la Belladone ; son absorption provoque des hallucinations et des "impressions animales" (lycanthropie, etc...).
Jusquiame
Lierre (Hedera helix) : Les feuilles et les fruits du Lierre sont dangereux. l'absorption de quelques fruits, très irritants, peut déclencher des troubles nerveux, digestifs et respiratoires. Appliquées sur la peau, les feuilles irritent les personnes sensibles.
Lierre
Maïanthème (Maianthemum bifolium) : Les baies (mais aussi le reste de la plante) sont aussi toxiques que le muguet.
Maïanthème
Muguet (Convallaria majalis) : Toxique, voire mortelle, cette belle plante des sous-bois contient en toutes ses parties un alcaloïde, la convallarine, qui fait ralentir le rythme cardiaque et augmenter la pression artérielle. Mâcher un bout de feuille de muguet peut suffire à entraîner la mort ! Les baies rouges, qui apparaissent après les jolies fleurs blanches en clochettes peuvent être très tentantes pour des enfants. Placé dans une pièce fermée et non aérée, un simple bouquet de muguet peut provoquer des problèmes nerveux !!
Muguet
Narcisses (toutes y compris Jonquilles) : Tous les Narcisses, Jonquilles et apparentés sont toxiques, notamment leurs bulbes. Le simple fait de sucer une tige suffit à provoquer les premiers symptômes (troubles digestifs, nerveux et cardiaques). Le parfum de toutes ces espèces, doux et suave est narcotique !
Narcisses
Nielle des blés (Agrostemma githago) : Plante toxique ; toute la plante mais surtout les graines noires. Autrefois, la Nielle poussait volontiers dans les plantations céréalières et sa toxicité était redoutée des paysans qui se sont acharnés, générations après générations, à l'éradiquer de leurs cultures.
Nielle des blés
Ortie royale (Galéopsis tetrahit) : Plante de taille moyenne (10 à 50cm) aux fleurs blanches ou rosées (leur lèvre inférieure est tachée de jaune). Floraison au coeur de l'été. La tige est couverte de soies raides et glanduleuses. Ne pas consommer : très riche en sels de potasse : danger !
Ortie royale
Parisette (Paris quadrifolia) : L'unique baie, noire et luisante est particulièrement toxique (2 ou 3 peuvent entraîner la mort) !!! Cependant toutes les autres parties de la plante sont également toxiques.
Parisette
Pédiculaires (tous) : Tous les Pédiculaires doivent être considérés comme toxiques.
Pervenche (Vinca minor) : Longtemps utilisée dans la médecine populaire, on la classe désormais parmi les plantes légèrement toxiques (action négative sur le foie et les reins) ; la Pharmacologie continue à l'employer pour soigner notamment les troubles psycho-comportementaux liés à la sénescence du cerveau.
Pivoine (Paeonia officinalis) : La Pivoine est faiblement toxique ; son ingestion peut provoquer des gastrites, des vomissements ou des convulsions.
Pivoine
Renoncules : toutes sont toxiques !!
Renoncules
Rhododendron (tous) : Plusieurs espèces de Rhododendrons, dont notre Rhododendron ferrugineux, sont connues pour avoir occasionné des troubles digestifs, nerveux, cardiovasculaires (hypotension) et respiratoires, très graves dans certains cas.
Rhododendron
Salsepareille (Smilax aspera) : Cette liane épineuse des collines sèches calcaires produit des fruits bien tentants qui ressemblent à des groseilles. Attention, ces baies contiennent des saponines qui les rendent toxiques ; le reste de la plante est sans danger.
Salsepareille
Sceau de Salomon (Polygonatum multiflorum) : Seules les baies, noires, sont légèrement toxiques.
Séneçons (Tous) : Presque tous secrètent un alcaloïde toxique, la sénécionine. A éviter, donc !
Sureau à grappe, Sureau rouge (Sambucus racemosa) : Consommés, les fruits non-mûrs ainsi que l'écorce, peuvent entraîner des troubles digestifs et cardiaques.
Troène (Ligustrum vulgare) : Les fruits du troène peuvent provoquer des troubles digestifs, rénaux et nerveux, occasionnellement mortels.
Vératre blanc (Veratrum album) : Ne surtout pas confondre avec la grande Gentiane (à fleurs jaunes et à feuilles opposées); le vérâtre est violemment toxique, en particulier ses parties souterraines ! On a utilisé longtemps son rhizome pour empoisonner les flèches ! 1 ou 2 mg du rhizome suffirait à tuer un homme !!!
Vératre
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